La majorité invisible
Le corps médical belge est constitué de 15% de personnes d’origine africaine. C’est la communauté majoritaire exerçant dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les centres médicaux et les soins à domicile. Dans une bande annonce qu’a fait un grand hôpital de bruxelles pour encourager la population à rester chez elle, on y voit plusieurs communautés représentées, parlant en des langues différentes mais on y voit aucun africain. Un oubli ou encore une volonté de les ignorer ?
Dans la pratique de leur profession, ces femmes et ces hommes rencontrent de nombreux problèmes au quotidien. Aujourd’hui, ces 15% d’africains sont en première ligne dans le combat contre le Coronavirus. Cette pandémie qui sévit nous rappelle qu’il y a d’autres virus préexistants encore plus virulents ( les inégalités sociales, les différentes formes de discriminations, le racisme… ) et qui minent déjà notre société depuis des décennies. Des virus plus mortels qui affectent les gens issus de l’immigration et des classes sociales défavorisées. Est-ce que la révolution et les envies de changements, qui je l’espère se préparent après cette crise sanitaire, modifieront le regard qu’on porte déjà sur ce personnel soignant issu de l’immigration ?
Cette immigration africaine accompagne une fois de plus l’Europe dans cette nouvelle guerre sanitaire contre le virus comme les tirailleurs africains l’ont fait pendant les deux guerres mondiales. L’espoir est qu’on puisse s’attaquer également à ce virus pour entrevoir une
révolution ou des changements. Que ces infirmières, infirmiers, aide-soignants, médecins… ne soient pas les oubliés de l’histoire comme l’ont déjà été leurs aînés en leurs temps.
Ce film fait partie du programme virtuel Cinetract ’20, organisé par le Wexner Center Film/Video, qui présente les événements de l’année réalisés par des cinéastes du monde entier.
Plus d’infos : https://wexarts.org/film-video/cinetracts-20 (EN)